Modelé de la surface locale

Terrain disséqué (ou raviné) assurant un drainage vers l'extérieur d'une zone donnée.

Série très complexe de pentes dont les toits varient de concavités légèrement arrondies (ou dépressions) de diverses tailles à des collines coniques irrégulières (ou buttes) et à de courtes crêtes discontinues; il y a généralement manque de concordance entre les creux et les bosses; les pentes varient de 4-70 %; exemples : moraine mammelonnée, dépôt fluvio-glaciaire mammelonné.

Surface unidirectionnelle à inclinaison généralement constante, non brisée par des ravins ou des irrégularités marquées; terrain peu marqué, permet le drainage vers l'extérieur de la région; les pentes varient de 2-70 %; la forme des versants n'est pas liée à l'origine du matériau sous-jacent.

Série très chaotique de bosses et de creux (ou dépressions) qui occupent 15-20% d'une région, n'a pas de drainage vers l'extérieur; les pentes sont généralement >3 %; ex., plaines morainiques et collines.

Surface unidirectionnelle plane ou légèrement en pente à inclinaison généralement constante, non brisée par des élévations et des dépressions marquées; les pentes sont généralement <2 % (c'est-à-dire 1 %); ex., plaine inondable, plaine lacustre.

Séquence très régulière de pentes moyennes qui s'étirent entre des dépressions arrondies et, par endroit, confinées et concaves, et de larges convexités arrondies, ce qui confère au paysage une allure de vagues de hauteur moyenne; les gradients de pentes sont généralement >5 %, mais peuvent y être inférieurs; ce modelé est généralement maîtrisé par le substratum rocheux sous-jacent.

Longue et étroite élévation de la surface à crête nettement pointue et versants abrupts; les crêtes peuvent être parallèles, quasi parallèles ou se croiser; ex., eskers, remplissages de crevasses, moraines bosselées, certains drumlins.

Pentes d'érosion de plus de 70 % (35°), se trouvent sur des matériaux consolidés ou non consolidés; la forme d'une pente d'érosion escarpée sur matériaux non consolidés n'est pas liée à l'origine des matériaux sous-jacents; ex., escarpements.

Paroi de l'escarpement et surface horizontale ou légèrement inclinée qui se trouve au-dessus; ex., terrasse alluviale.

Séquence très régulière de pentes douces qui s'étirent entre des concavités arrondies et, par endroits confinées, et de grandes convexités arrondies, ce qui produit un paysage peu accidenté, en vagues; la longueur des pentes est généralement de moins de 0,8 km et le gradient dominant des pentes est généralement de 2-5 % (de 1 à 3°); aucune configuration de drainage externe; ex., certaines moraines de fond, matériau lacustre de diverses textures.

Bog important (diamètre généralement >500 m) à surface convexe qui s'élève de plusieurs mètres au-dessus du terrain avoisinant; le drainage en surface rayonne à partir du centre dans toutes les directions; de petits étangs en forme de croissant se forment généralement près du point le plus haut; si le point le plus élevé est au centre, les étangs forment une configuration concentrique ou, dans le cas contraire, excentrique; l'épaisseur du dépôt de tourbe est généralement >3 m.

Bog gelé en permanence s'élevant d'environ 1 m au-dessus du fen avoisinant; la surface est relativement plane et marquée par une structure polygonale de tranchées qui se sont formées au-dessus des coins de glace; le pergélisol et les coins de glace se sont formés dans une tourbe qui s'est accumulée dans un milieu qui n'était pas gelé en permanence.

Bog composé de tourbe gelée en permanence qui s'élève de façon abrupte d'environ 1 m au-dessus du fen adjacent non gelé; la surface est relativement plane et régulière et couvre généralement de vastes étendues; la tourbe a été déposée à l'origine en milieu non pergélisolé et est associée à de nombreux endroits à des bogs ou des fens effondrés.

Bog à surface plane à ondulée qui domine le terrain adjacent, les bordures du bog descendent en général en pente abrupte vers le terrain à sol minéral; de larges étangs qui parsèment le bog atteignent une profondeur de 2-4 m.

Bog situé dans un bassin dont le drainage est essentiellement fermé; il est alimenté en eau par les précipitations et le ruissellement des environs immédiats; la surface du bog est plane, mais la tourbe est généralement la plus épaisse au centre.

Bog à surface plane et sans relief qui apparaît dans de vastes dépressions mal définies; la profondeur des dépôts de tourbe est généralement uniforme.

Configuration d'étroites (2-3 m de largeur) crêtes basses (<1 m) orientées à angle droit par rapport à la direction du drainage; des dépressions humides ou des étangs s'observent entre les crêtes; l'eau et la tourbe sont très faibles en éléments nutritifs puisque l'eau provient d'autres terres humides ombrotrophes; l'épaisseur du dépôt tourbeux est >1 m.

Bog composé de dépôts tourbeux considérables recouvrant à peu près uniformément des collines et des vallées à pentes douces; l'épaisseur de la tourbe est généralement <2 m.

Bog apparaissant dans les régions à précipitation élevée sur des pentes assez abruptes, et qui est alimenté par les eaux de pluie et l'eau provenant d'autres tourbières pauvres en éléments nutritifs; l'épaisseur de la tourbe peut dépasser 1 m.

Bog se formant sur un terrain en pente douce recouvrant du pergélisol généralement discontinu; bien que le drainage soit essentiellement souterrain, l'écoulement superficiel a lieu dans des chenaux mal définis au cours du ruissellement de pointe; l'épaisseur de la tourbe est généralement <1,5 m.

Bog à surface tourbeuses convexes ou planes séparées par des tranchées correspondant à des coins de glace qui forment une figuration polygonale en surface; la tourbe a été déposée à l'origine en milieu non pergélisolé.

Fen ayant de basses crêtes tourbeuses parallèles ('côtes') qui alternent avec des dépressions humides ou des étangs peu profonds, orientés en travers de la pente principale, à angle droit par rapport au mouvement de l'eau; l'épaisseur de la tourbe est >1 m.

Fen ayant un tapis superficiel ancré qui forme la rive d'un étang ou d'un lac; la zone d'enracinement est touchée par les eaux du lac au niveau normal ou de crue.

Fen se trouvant essentiellement sur des pentes d'infiltration à drainage lent, enrichies en éléments nutritifs; il n'y a généralement pas d'étangs, mais parfois des traces d'infiltration; l'épaisseur du dépôt de tourbe est généralement <2 m.

Fen ayant une surface à pente très légère, sans accident de terrain; ce fen occupe le fond de vastes dépressions souvent mal définies et peut être relié à d'autres fens; l'accumulation de tourbe est généralement uniforme.

Marécage qui se trouvent le long des rives de cours d'eau permanents ou semi-permanents; la surface de saturation reste élevée sous l'effet du niveau des eaux dans le cours d'eau; le marécage est inondé en saison et subit donc des accumulations régulières de sédiments.

Marécage confiné à des bassins définis par la topographie où les eaux du drainage provenant d'autres portions du bassin versant peuvent s'ajouter à l'eau de provenance locale; l'accumulation de tourbes bien décomposées est peu épaisse (<0,5 m) aux extrémités et peut atteindre 2 m au centre.

Marais occupant les rivages, les cordons littoraux, le lit des cours d'eau ou des îles situées dans les cours d'eau à écoulement continu; le marais est sujet à des inondations annuelles prolongées et est souvent couvert d'épaisses couches de sédiments.

Marais qui se trouve dans une dépression ou un creux uniformément peu profond, à pente graduelle entre le rebord de la dépression et sa partie la plus profonde; la lisière du marais peut être mal délimitée; les niveaux d'eau fluctuent rapidement.

Marais occupant la zone de contact entre les laisses de haute mer et de basse mer en bordure de lacs permanents ou semi-permanents; on retrouve habituellement ce type de marais le long des rives abritées, dans des lagunes derrière les cordons littoraux, sur des îles ou dans des baies; le marais est sujet à des inondations causées par la hausse des niveaux des lacs, par des vagues, par le vent ou par le ruissellement de surface.