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Chapitre 18: Classification des formes de terrain

Le Comité des formes de terrain de la Commission canadienne de pédologie (1976) a préparé ce chapitre : D.F. Acton (président), N.F. Alley, R. Baril, A.T. Boydell, J.H. Day, R.J. Fulton, P.K. Heringa, T.M. Lord, J.I. MacDougall, J.L. Nowland, W.W. Pettapiece, E.W. Presant, B. Rochefort, J.A. Shields, R.E. Smith, et M.D. Sudom.

Historique

Les scientifiques du sol au Canada ont longtemps souhaité un système de classification des formes de terrain pour la cartographie des sols. La Commission canadienne de pédologie (CCP) a approuvé un tel système lors d'une réunion tenue à l'université de Guelph, en février 1976. Plusieurs aspects du système ont été empruntés aux méthodes cartographiques employées par la Commission géologique du Canada pour cartographier les dépôts de surface. Le système comprend aussi les concepts développés originellement par R.J. Fulton et, plus tard, par N.F. Alley, alors qu'il faisait de la prospection de terrain en Colombie-Britannique. Cependant, les besoins des scientifiques du sol pour un système de classification des terrains ou des formes de terrain ne sont pas nécessairement compatibles avec ceux du géologue. On avait besoin d'un système national débarrassé de toute contrainte inhérente au système développé pour la Colombie-Britannique. En conséquence, le comité de la classification des formes de terrain de la C.C.P. a considéré comme étant son rôle de s'assurer que le système qui s'était avéré adéquat pour les besoins de la Colombie-Britannique, soit le Terrain Classification System (Environment and Land Use Committee Secrétariat, 1976; le système de classification de terrain, secrétariat de l'environnement et de l'utilisation du territoire) était acceptable pour la prospection pédologique à travers tout le Canada.

Portée

Le système de classification des formes de terrain qui a été mis au point et est présenté ici est fondé sur des catégories, mais ne comprend pas de structure hiérarchique rigide. Il est destiné à être un système de classification pour le travail sur le terrain plutôt qu'un système taxonomique théorique.

Les formes de terrain dans ce système sont sensées inclure les matériaux et la forme. L'emphase est placée sur l'objectivité du système, par laquelle les deux composantes de base sont reconnues d'après leurs propriétés inhérentes, plutôt que d'après leur genèse. Les termes génétiques sont souvent utilisés pour indiquer les matériaux et, dans certains cas, une connaissance de la genèse du matériau ou de la forme peut être nécessaire pour les classer de façon fiable. Le système tente aussi d'inclure toutes les formes de terrain, plutôt que d'insister sur les caractères prédominants qui sont importants pour interpréter l'histoire de la glaciation comme c'est parfois le cas pour la prospection des dépôts de surface (cartes géomorphologiques).

Le système est sensé s'appliquer aux formes de terrain « locales » qui peuvent être facilement représentées sur les cartes aux échelles de 1/50 000 à 1/500 000. Ces formes locales contrastent avec les formes de terrain « régionales » qui seraient représentées aux échelles de 1/ 1 000 000 ou plus petites.

Sous plusieurs rapports, le système n'a encore qu'une portée conceptuelle, c'est-à-dire qu'il n'est pas paramétrique, puisque les limites entre les classes manquent généralement de précision. On anticipe qu'avec un développement plus poussé, les paramètres pourront être appliqués pour fournir des définitions de classes plus strictes.

La catégorie du matériau reconnaît quatre groupes de matériaux : minéral non consolidé, organique, consolidé et glace. Plusieurs classes de matériaux minéraux non consolidés et organiques ont été établies, mais aucune ne l'a été pour les matériaux consolidés (roc) et la glace. Les textures des matériaux minéraux non consolidés et la teneur en fibres des matériaux organiques forment la catégorie appelée : Modificateurs du matériau.

Le modelé, ou la forme, associé avec un matériau ou un dépôt est considéré d'abord d'après le mécanisme de déposition primaire. Les formes post-dépositionnelles, essentiellement dues à l'érosion et aux processus secondaires, sont identifiées plus loin dans ce chapitre à la rubrique : Processus modificateurs.

Enfin, une catégorie appelée descripteurs qualificatifs rend possible une qualification plus poussée des types de matériaux et de l'état courant des processus, c'est-à-dire s'ils sont à l'état actif ou inactif.

Objectifs

  1. Fournir un glossaire normalisé de la terminologie des formes de terrain locales, pour les besoins de la prospection pédologique. Les définitions des autres termes géologiques se trouvent dans la bibliographie citée [American Geological Institute, 1960 a) et b)].
  2. Fournir un système pour la collecte sur le terrain d'informations sur les formes de terrain, lors des prospections pédologiques exécutées aux échelles de 1 / 50 000 et plus petites.
  3. Fournir un système pour classer les données sur les formes de terrain locales (cartes numériques, bases de données).
  4. Fournir un système pour consigner les composantes des formes de terrain dans les unités cartographiques utiles pour les prospections pédologiques.

Matériaux génétiques

Les matériaux sont classés selon leurs propriétés essentielles à l'intérieur du cadre général de leur mode de formation. Quatre groupes (composantes) de matériaux ont été reconnus pour faciliter la caractérisation ultérieure de la texture et du modelé des matériaux. Ces composantes sont : minéral non consolidé, organique, consolidé et glace. Ces groupes et les classes qui les composent sont décrits plus bas. (Voir les figures Figs. 44, 45, 46, 47, 48 et 49) [note 1].

Composante du minéral non consolidé

La composante du minéral non consolidé est formée de sédiments détritiques, stratifiés ou pas, mais dont les particules ne sont pas cimentées les unes aux autres. Essentiellement, ils ont une origine glaciaire ou postglaciaire mais le roc altéré ou faiblement consolidé en fait également partie. Les classes et leurs définitions sont :

A-Anthropogénique
C-Colluvionnaire
E-Eéolien
F-Fluviatile
L-Lacustre
M-Morainique
S-Saprolithe
V-Volcanique
W-Marin
U-Non différencié

Anthropogénique Ces matériaux sont artificiels ou ont été modifiés suite à une action humaine, ils comprennent les matériaux associés à l'exploitation minière et l'enfouissement des déchets.

Ils incluent les matériaux de construction, ou les matériaux mis en place par intervention humaine ou les matériaux géologiques modifiés par intervention humaine au point que leurs propriétés physiques (structure, cohésion, compactage) ont été fortement altérées. Communément, ces matériaux couvrent un large éventail de textures. Le processus est présumé être actif.

Exemple : étendues de remblais, de déblais de mines à ciel ouvert.

On utilisera des symboles graphiques aux endroits anthropogéniques où l'étendue dérangée est trop petite pour être délimitée sur la carte par une unité (Voir la Figure 72).

Colluvionnaire Ces sédiments sont massifs à modérément bien stratifiés. Ils sont non classés ou partiellement classés. Leur granulométrie varie de l'argile aux pierres et aux blocs. Ils ont été mis en place sous l'effet direct de l'entraînement par gravité (Voir la figure Figure 44. Matériau colluvial (Format jpg, 130 Ko)).

Ils sont limités aux matériaux affectés par des mouvements de masse, dans lesquels les débris ne sont transportés ni par le vent, ni par l'eau ou la glace (à l'exception de la neige des avalanches). Les processus de formation comprennent les déplacements lents, comme le cheminement « creep » et la solifluxion et les mouvements rapides, comme les coulées d'argile, les glissements de roc, les avalanches et les chutes. Le processus est présumé être actif.

Là où les matériaux colluvionnaires sont dérivés de dépôts non consolidés, mais se superposent à une unité différente ou forment un modelé discret, ils sont cartographiés comme colluvionnaires. Les matériaux colluvionnaires dérivés de dépôts quaternaires non consolidés recouvrant leur propre unité parentale et y ressemblant, seront cartographiés comme l'unité parentale. Les matériaux colluvionnaires ne comprennent pas les matériaux déposés à la base des pentes raides par ruissellement de surface non concentré ou par l'érosion en nappe.

Exemples : cheminement, solifluxion, coulées d'argile, glissements de roc, avalanches et chutes sont des processus qui génèrent du matériau colluvionnaire.

Éolien Ces sédiments consistent généralement en particules de la grosseur du sable moyen à fin et du limon grossier. Ils sont bien triés, peu compactés et peuvent avoir des structures internes comme des lits entrecroisés et des lamelles ridées. Ils peuvent également avoir une structure massive. Les grains individuels peuvent être arrondis et porter des marques de dépolissage (Voir la figure Figure 45. Matériau éolien (Format jpg, 101 Ko)).

Ces matériaux ont été transportés et déposés par l'action du vent. Dans la plupart des cas, le processus est présumé être à inactif.

Exemples : les dunes, placages et couvertures de sable et de limon grossier, ainsi que les loess, mais non les tufs.

Fluviatile Ces sédiments sont généralement composés de gravier et de sable, avec une faible proportion de limon et rarement d'argile. Les graviers sont typiquement arrondis et les interstices sont remplis de sable.

Habituellement les sédiments fluviatiles sont modérément à bien triés et montrent de la stratification, bien que certains graviers fluviatiles massifs, non triés se rencontrent. Ces matériaux ont été transportés et déposés par les cours d'eau et les rivières. Le processus est présumé être inactif. (Voir la figure Figure 46. Matériau fluviatile (Format jpg, 126 Ko)

Exemples : dépôts de chenaux, dépôts de berges, terrasses, cônes alluviaux et deltas.

Lacustre Ces sédiments consistent généralement en sable fin, limon et argile stratifiés, déposés sur un fond de lac, ou de sable modérément bien trié et stratifié avec des matériaux plus grossiers qui sont des dépôts de plage ou autres dépôts littoraux transportés et déposés par l'action de vagues (Voir la figure Figure 47. Matériau lacustre (Format jpg, 104 Ko)).

Ces matériaux se sont déposés après suspension dans les nappes d'eau douce ou se sont accumulés sur leur pourtour sous l'action des vagues. Le processus est présumé être inactif.

Exemples : dépôts lacustres et de plage.

Morainique Ces sédiments consistent généralement en matériau bien compact, non stratifié, et contiennent un mélange hétérogène de particules de diverses grosseurs. Communément, ils comprennent un mélange de sable, de limon et d'argile qui a été transporté au-dessous, à côté, au-dessus, à l'intérieur ou en avant d'un glacier et qui n'a pas été modifié par un agent intermédiaire (Voir la figure Figure 49. Matériau morainique (Format jpg, 105 Ko)).

Exemples : till de base (moraine de fond), moraines latérales et terminales, moraines blocailleuses des glaciers de cirques, moraines moutonnées de glace morte et dépôts antérieurs, non consolidés, modifiés par un glacier au point que leur caractère originel est considérablement ou complètement détruit.

Saprolithe Ce matériau consiste en roc altéré et contient une forte proportion de limons et d'argiles résiduels, formés par altération, principalement par l'altération chimique.

Le roc demeure dans un état cohérent, la relation entre les grains n'est pas dérangée et aucun mouvement par gravité n'apparaît. Le processus est présumé être à inactif.

Exemple : roche pourrie à noyaux de pierre.

Volcanique Ces dépôts consistant en sédiments pyroclastiques non consolidés. Le processus est présumé être à inactif.

Exemples : poussières, cendres, scories volcaniques et pierres ponces.

Marin Ces dépôts non consolidés d'argile, de limon, de sable ou de gravier sont bien à modérément bien triés, bien à modérément bien stratifiés et contiennent des coquillages en certains endroits. Ils ont été déposés, à partir d'une suspension, dans des nappes d'eau salée ou saumâtre, ou ont été accumulés sur leur pourtour sous l'action des processus riverains, tels que l'action des vagues ou les courants littoraux. (Voir la figure Figure 48. Sables marins minces reposant sur des argiles marines à l'arrière-plan, dérangées par des glissements progressifs de rotation à l'avant-plan (Format jpg, 113 Ko)).

Les dépôts non fossilifères peuvent être considérés marins lorsqu'ils sont situés là où l'on peut raisonnablement penser que les eaux étaient salées au moment de la sédimentation. Le processus est présumé être inactif.

Non différencié Cette classe est utilisée pour une séquence de couches de plus de trois types de matériau génétique, exposée sur un talus d'érosion abrupt.

Cette classe complexe est utilisée là où les unités se rapportent aux matériaux génétiques individuels ne peuvent être délimités séparément à l'échelle de la carte. Elle peut inclure du colluvium dérivé de divers matériaux génétiques et reposant sur un versant abrupt.

Composante Organique

La composante organique consiste en dépôts de tourbe contenant >17 % de C organique (> 30 % de matière organique) en poids. Ces dépôts peuvent être aussi minces que 10 cm lorsqu'ils recouvrent le roc mais dans les autres cas, ils sont de plus de 40 cm et généralement plus de 60 cm d'épaisseur. Les classes et leurs définitions apparaissent ci-dessous :

B-Tourbière (tourbe de sphaigne)
N-Fen (fen ou tourbe de carex)
O-Organique, non différencié
S-Marécage (tourbe de forêt)

Tourbière Ces dépôts consistent en tourbe de sphaigne ou de forêt, formé sous un environnement ombrotrophique dû à la nature légèrement surélevée de la tourbière. Elles sont souvent dissociées de la nappe phréatique riche en éléments nutritifs ou des sols minéraux environnants.

Près de la surface, les matériaux sont généralement non décomposés (fibrique), jaunâtre à brun pâle, de consistance meuble et spongieuse et les plants de sphaigne sont facilement identifiables. Ces matériaux sont extrêmement acides (pH < 4,5), et ils ont une densité apparente faible (<0,075 Mg m-3 ) et ont une très forte teneur en fibres (> 85 % non frottées et ≥ 40 % frottées). En profondeur, ils deviennent de couleur plus foncée, plus compacts et quelque peu stratifiés. Les tourbières sont associées aux pentes et aux dépressions avec une nappe phréatique se trouvant à la surface ou près de la surface au printemps et légèrement sous la surface durant le reste de l'année. Habituellement, elles sont couvertes de sphaigne, bien que les carex peuvent aussi y croître; elles peuvent être ou non couvertes d'arbres et elles sont fréquemment caractérisées par une couverture d'éricacées.

Fen Ces dépôts consistent en tourbe de carex, dérivé principalement de carex avec des inclusions de tiges d'arbustes partiellement décomposées, formés dans un environnement eutrophique dû à l'intime association du matériau avec des eaux riches en minéraux.

Habituellement, le matériau est modérément bien à bien décomposé, de couleur brun foncé, avec des fibres de grosseur fine à moyenne; cependant, il peut être bien décomposé et noir avec des fibres fines. La décomposition devient souvent plus prononcée à une plus grande profondeur. Les matériaux de fen sont modérément acides à faiblement alcalins (pH de 5,5 à 7,5), relativement de faible teneur en fibres (de 20 à 80 % non frottées et de 2 à 25 % frottées) et relativement denses (de 0,075 à 0,195 Mg m-3). Ils sont associés à des étendues de tourbe relativement découvertes, avec une nappe phréatique, riche en minéraux, qui demeure à la surface, ou très près de la surface, durant toute la saison. Ces matériaux sont dominés par une couverture de carex, bien que des herbes et des roseaux peuvent y être associés dans certains étangs. Habituellement, la sphaigne est secondaire ou absente, alors que les mousses les plus exigeantes sont fréquentes. Souvent, il y a beaucoup d'arbustes de petite à moyenne taille et parfois une couverture éparse d'arbres.

Marécage Cette classe est utilisée pour les étendues recouvertes de tourbe forestière ou remplies de tourbe forestière avec une nappe phréatique à la surface ou au-dessus de la surface de la tourbe. Les matériaux tourbeux dominants sont des tourbes de forêt ou de fen mésiques à humiques qui sont minces à profonds, et qui ont été formés dans un environnement eutrophique résultant d'un fort écoulement des eaux provenant du pourtour ou d'autres sources minérales.

La tourbe est habituellement modérément bien à bien décomposée et a une matrice brun foncé à brun rougeâtre; les matériaux plus décomposés sont noirs. Elle a une structure amorphe ou à fibres très fines et une macrostructure quelque peu stratifiée et contient des fragments de bois de taille moyenne à grossière, distribués au hasard. On peut y trouver des couches de particules ligneuses grossières constituées de tiges, de racines et de troncs de conifères. Les matériaux de tourbe forestière sont habituellement saturés en bases et modérément acides à faiblement alcalins (pH de 5,5 à 7,5). Le matériau de la matrice est relativement dense (≥0,075 Mg m-3) et la densité augmente avec la profondeur. La teneur en fibres est intermédiaire entre celles des tourbes de sphaigne et de fen (environ 55 % non frottées et 10 % frottées). Ces matériaux sont associés aux cours d'eau, aux pourtours de lacs, au drainage souterrain, aux dépressions glaciaires et aux pourtours de tourbières. Les eaux stagnent ou coulent lentement de manière saisonnière ou persistent à la surface pour de longues périodes. Le substrat est habituellement gorgé d'eau de façon continue. La couverture végétale peut comprendre des conifères ou des feuillus, de grands arbustes, des herbes et des mousses. Dans certaines régions, la mousse de sphaigne peut être abondante.

Composante consolidée

La composante consolidée consiste en matériaux très compacts, indurés, provenant de l'assise rocheuse. Ces matériaux comprennent les roches ignées, métamorphiques, sédimentaires et volcaniques consolidées. Le roc (R), non différencié, en est la seule classe.

Composante de glace

La composante de glace comprend les étendues de neige et de glace où, dans les limites de l'unité définie, il y a des indications de mouvement d'un glacier actif. Le déplacement de la glace est indiqué par des caractéristiques comme les crevasses, les moraines supraglaciaires, les chutes de glace et les ogives. La glace (I), non différenciée, en est la seule classe. Le processus est présumé être actif.

Exemples : glaciers de cirques, glaciers de montagnes, glaciers de vallées et de piedmonts.

Modificateurs du Matériau

Les modificateurs du matériau sont employés pour qualifier les dépôts de matériaux minéraux non consolidés ou organiques. Les classes granulométriques servent à indiquer la grosseur, la rondeur et le degré de triage des dépôts minéraux non consolidés. Les classes de fibres indiquent le degré de décomposition et la grosseur des fibres des matériaux organiques.

Classes Granulométriques Pour Les Matériaux Non Consolidés

Les classes et leurs définitions apparaissent ci-dessous :

a-Pierreux
b- Blocailleux
c-Argileux
k-En galets
g-Caillouteux
l-Loameux
p-Graveleux
r-Pierrailleux
s-Sableux
il- Limoneux

Pierreux Une accumulation de fragments angulaires dont les dimensions sont de 2 à 256 mm.

Blocailleux Une accumulation de particules anguleuses de dimensions supérieures à 256 mm.

Argileux Une accumulation de particules dont la fraction de terre fine contient 35 % ou plus d'argile (≤0,002 mm) en poids et dont les particules de plus de 2 mm occupent moins de 35 % (en volume).

Caillouteux Une accumulation de particules arrondies dont les dimensions vont des cailloux aux grosses pierres. (de 2,0 mm à plus de 256 mm).

En galets Une accumulation de particules arrondies dont les diamètres sont de 64 à 256 mm.

Loameux Une accumulation de particules dont la fraction terre fine contient (en poids) au moins 35 % d'argile (≤0,002 mm) et moins de 70 % de sable fin et de particules plus grossières. Les particules de plus de 2 mm occupent moins de 35 % (en volume).

Limoneux Une accumulation de particules dont la fraction de terre fine contient moins de 15 % de sable fin ou de particules plus grossières et moins de 35 % d'argile; les particules de plus de 2 mm occupent moins de 35 % (en volume).

Graveleux Une accumulation de particules arrondies dont les diamètres sont de 2 à 64 mm.

Pierrailleux Une accumulation de particules angulaires dont les diamètres sont de 2 à 256 mm.

Sableux Une accumulation de particules dont la fraction de terre fine contient plus de 70 %, en poids, de sable fin ou de particules plus grossières. Les particules de plus de 2 mm occupent moins de 35 % du volume.

Les matériaux bien triés seront généralement décrits en utilisant un seul terme de granulométrie; les matériaux moins bien triés et mal triés seront décrits en utilisant deux termes de granulométrie. Une composante texturale de peu d'importance ne sera généralement pas indiquée si elle compte pour moins de 35% du volume total du dépôt.

Classes de fibres pour les matériaux organiques

La quantité de fibres et leur durabilité sont importantes pour caractériser les propriétésdes dépôts organiques, parce qu'elles sont un reflet du degré de décomposition du matériau. La prédominance de matériaux ligneux dans les tourbes est aussi de première importance. Les classes de fibres pour les matériaux organiques et leurs définitions apparaissent ci-dessous :

f-Fibrique
h-Humique
w-Ligneux
m-Mésique

Fibrique Le moins décomposé de tous les matériaux organiques; il y a une grande quantité de fibres bien préservées dont l'origine botanique est facilement identifiable. Les fibres gardent leurs caractères lorsque frottées.

Humique Matériau organique très décomposé; l'identité botanique ne peut être identifiée que sur une petite quantité de fibres. Les fibres peuvent être facilement détruites lorsque frottées.

Ligneux Matériau organique contenant plus de 50 % de fibres de bois.

Mésique Matériau organique dans un état intermédiaire de décomposition; des quantités intermédiaires de fibres, dont l'origine botanique peut être identifiée, sont présentes.

Modelé

Le modelé des matériaux génétiques comprend leur forme (assemblage des pentes) et l'arrangement des formes. La forme, telle qu'appliquée aux dépôts non consolidés, réfère spécifiquement à la forme initialement produite par le processus initial de formation des matériaux. Lorsqu'appliquée aux matériaux consolidés, la forme réfère au résultat de leur modification par les processus géologiques. Le modelé indique aussi comment les matériaux génétiques non consolidés sont reliés à l'unité sous-jacente. Des exemples de modelés de matériaux génétiques sont présentés dans les figures 50-71.

Classes des composantes minérales non consolidées et consolidées

Les classes pour les composantes minérales non consolidées et consolidées et leurs définitions apparaissent ci-dessous :

a-Tabliern
b-Couverturer-Côtelé
f-éventail
h-Bosselét-Terrasse
i-Incliné
l-Placage
m-Vallonné
r-Ridged
s-Abrupt
t-Terraced
u-Ondulé
v-Veneer

Tablier Une pente relativement douce au pied d'une pente plus forte et formée par des matériaux provenant de la pente supérieure plus abrupte. (Voir les figures 50 et 53).

Exemples : coalescence de deux éventails ou plus, une simple pente de talus.

Couverture Un manteau de matériaux non consolidés assez épais pour masquer les irrégularités mineures de l'unité sous-jacente, mais qui se conforme au relief général sous-jacent. (Voir les figures 56 et 67).

Exemple : couverture lacustre sur une moraine bosselée.

éventail Une forme en éventail semblable à un segment de cône et ayant une dénivellation perceptible du sommet au pied. (Voir la figure Figure 52. Cône fluviatile dans les couches inférieures, lac Carcajou (Territoires du Nord-Ouest) (Format jpg, 110 Ko)).

Exemples : cônes alluviaux, cônes d'éboulis, certains deltas.

Bosselé Un ensemble très complexe de pentes allant de dépressions ou kettles quelque peu arrondies et de diverses dimensions jusqu'à des monticules ou buttes irrégulières à coniques. Il y a absence générale de concordance entre les monticules ou les dépressions. Les pentes sont généralement de 9 à 70 % (de 5 à 35°). (Voir les figures 51, 57, et 62).

Exemples : moraine bosselée, matériau fluvio-glaciaire bosselé.

Incliné Une surface monoclinale dont l'inclinaison est généralement constante et n'est pas brisée par des irrégularités importantes. Les pentes sont de 2 à 70 % (de 1 à 35°). La forme de l'inclinaison des pentes n'est pas reliée au processus initial de formation du matériau sous-jacent.

Exemples : escarpements de terrasses, berges de rivières.

Plat Une surface monoclinale, plane ou très légèrement en pente, dont l'inclinaison est généralement constante qui n'est pas brisée par des élévations et des dépressions importantes. Les pentes sont généralement de moins de 2 % (1°). (Voir la figure Figure 63. Matériau lacustre plat (sud-ouest de l'Ontario) (Format jpg, 101 Ko)).

Exemples : plaine d'inondation, plaine lacustre, certains deltas.

Vallonné Une séquence très régulière de pentes modérées s'étendant de dépressions concaves arrondies, parfois barrées, à des rondeurs convexes produisant comme une série de vagues au relief modéré. La pente est souvent de 1,6 km ou plus de longueur, avec une inclinaison supérieure à 5 % (3°). (Voir la figure Figure 59. Matériau morainique vallonné (sud-est de l'Alberta) (Format jpg, 94 Ko)).

Exemples : moraine de fond modelée sur le roc, certains drumlins.

Côtelé Une élévation de la surface longue et étroite, ayant généralement une crête pointue et des côtés escarpés. Les collines peuvent être parallèles, quasi-parallèles ou entrecroisées. (Voir les figures Figs. 54 et 58).

Exemples : eskers, remplissages de crevasse, moraines côtelées (en planche à laver), certains drumlins.

Abrupt Talus d'érosion de plus de 70 % (35°), sur matériaux consolidés et non consolidés. La forme d'un talus d'érosion abrupt sur des matériaux non consolidés n'est pas reliée au processus initial de formation du matériau sous-jacent.

Exemples : escarpements, berges de rivière, talus riverain de lac.

Terrasse Un talus et la surface horizontale ou légèrement inclinée (contre-marche) qui la surplombe. (Voir la figure Figure 64. Terrasse lacustre découpée par des cours d'eau. La terrasse est située entre une rivière et des collines (Kamloops, Colombie-Britannique) (Format jpg, 113 Ko)).

Exemples : terrasse alluviale.

Ondulé Une séquence très régulière de pentes douces allant de concavités arrondies, parfois barrées, à de larges convexités arrondies, ayant l'allure de vagues au relief local peu accentué. La pente est généralement de moins de 0,8 km de longueur et l'inclinaison dominante est de 2 à 5 % (de 1 à 3°). (Voir les figures 55, 60, et 65).

Exemples : certains drumlins, certaines moraines de fond, les placages lacustres et les couvertures sur dépôts morainiques.

Placage Matériaux non consolidés trop minces pour masquer les irrégularités mineures de l'unité de surface sous-jacente. Un placage se situe entre 10 cm et 100 cm d'épaisseur et ne possède aucune forme particulière reliée à la genèse des matériaux. Voir les figures 61, 66 et 67.

Exemples : minces dépôts lacustres recouvrant le till glacial, coiffe de loess.

Classes pour les composantes organiques

Les classes des composantes organiques et leurs définitions apparaissent ci-dessous :

b-Couvertureo-Bol
o-Bol
d-Bombé
f-Flottant
h-Horizontal
p-Plateau
r-Côtelé
s-Incliné

Couverture Un manteau de matériaux organiques assez épais pour masquer les petites irrégularités de l'unité sous-jacente, mais qui se conforment au relief général sous-jacent.

Exemple : tourbière en couverture.

Bol Une tourbière ou un fen occupant des dépressions de forme concave.

Exemple : tourbière en forme de bol.

Bombé Une tourbière dont la partie centrale, convexe et surélevée, est beaucoup plus haute que la bordure. Les dômes peuvent être soit abrupts (avec ou sans un noyau de glace), soit en pente légère ou en escalier. (Voir la figure Figure 68. La tourbière bombée au centre présente principalement une végétation de sphaigne (lac Sibbeston, Territoires du Nord-Ouest) (Format jpg, 107 Ko)).

Exemple : palse, tertres tourbeux, tourbière bombée.

Flottant Une surface organique plate, associée à un étang ou un lac, mais non ancrée au fond du lac.

Exemple : fen flottant.

Horizontal Une surface tourbeuse plate non brisée par des élévations et des dépressions marquées. (Voir la figure Figure 70. Le fen horizontal à l'avant-plan présente une végétation à dominance de carex (Manitoba) (Format jpg, 95 Ko)).

Exemples : tourbière plate, fen horizontal.

Plateau Une tourbière dont la partie centrale, élevée et plane, est seulement un peu plus haute que la bordure. (Voir la figure Figure 69. Les plateaux de cette tourbière portent une végétation brun clair et un peuplement d'arbres épars. Les zones planes, de couleur brun rougeâtre, sont couvertes de fens à carex (Norman Wells, Territoires du Nord-Ouest) (Format jpg, 119 Ko)).

Exemples : plateau tourbeux, plateau de tourbière, plateau tourbeux polygonal.

Côtelé Un ensemble de crêtes basses, parallèles ou réticulées, associé aux fens. (Voir la figure Figure 71. Le fen côtelé présente une végétation de carex, interrompue par des crêtes basses à épinette, Fort Simpson (Territoires du Nord-Ouest) (Format jpg, 108 Ko)).

Exemples : fen en lacets, fen cannelé, fen réticulé.

Incliné Une surface de tourbe ayant une pente généralement constante, non brisée par des irrégularités prononcées.

Exemples : fen incliné.

Pente

Un ensemble de classes de pentes a été établi pour permettre de quantifier les pentes dominantes, pas nécessairement les plus nombreuses, à l'intérieur d'une unité cartographique d'une forme de terrain locale. Il y a 10 classes de pentes, chacune d'elles ayant été définie d'après les pourcentages et les degrés. Les mesures devraient être faites au dixième près pour les deux classes inférieures.

Classe de pente Pourcentage de pente Degrés de pente Terminologie
1 0-0.5 0 Horizontal
2 >0.5-2 0.3-1.1 Subhorizontal
3 >2-5 >1.1-3 Pentes très faibles
4 >5-10 >3-5 Pentes faibles
5 >10-15 >5-8.5 Pentes modérées
6 >15-30 >8.5-16.5 Pentes fortes
7 >30-45 >16.5-24 Pentes très fortes
8 >45-70 >24-35 Pentes extrêmes
9 >70-100 >35-45 Pentes abruptes
10 >100 >45 Pentes très abruptes

Processus Modificateurs

Les termes utilisés pour décrire les processus géologiques qui ont modifié ou qui continuent de modifier les matériaux génétiques et leur modelé sont inclus dans la catégorie des processus modificateurs du le système.

Ces modificateurs sont utilisés quand une partie relativement importante de l'unité cartographique est modifiée. Des symboles graphiques peuvent être utilisés pour indiquer une modification d'une portion relativement petite de l'unité cartographique.

L'état normal du processus (actif ou inactif) est spécifié dans la définition de chaque modificateur. Lorsque l'état actuel est différent de l'état présumé, il faut le qualifier dans la description.

A- Couloir d'avalanche
B- Tronqué
C- Cryoturbé
D- Déflation
E- Chenaux d'érosion
F- Reptation
H- Kettle
K- Karstification
N- Nivation
P- Chenaux d'écoulement souterrain
S- Solifluxion
V- Ravinage
W- Littoral

Couloir d'avalanche Décrit des pentes modifiées par des avalanches fréquentes.

Une avalanche est une grande masse de neige, de glace, de sol, de roc, ou d'un mélange de ces matériaux, tombant ou glissant très rapidement sous la force de gravité. Le processus présumé est actif.

Exemples : cônes d'avalanches, traînées ou chutes d'avalanches.

Tronqué Décrit une surface découpée ou aplanie par des courants d'eau mais ne reposant pas sur des matériaux fluviatiles.

Le terme tronqué s'applique aux terrasses découpées par une rivière dans le roc et aux terrasses de rivières découpées dans le till ou les limons lacustres. Le processus présumé est inactif.

Exemple : terrasse fluviale dans le roc.

Cryoturbé Décrit une surface modifiée par les processus liés à l'action du gel.

Il comprend les surfaces produites par le mélange, le pétrissage, la modification et aux autres dérangements du sol résultant de l'action du gel. Il comprend le soulèvement par le gel, les mouvements différentiels et de masse, qui produisent du terrain structuré. Le processus présumé est actif. Les processus comprenant les mouvements de matériau vers le bas des pentes qui se produisent sur une couche gelée, sont exclus de ce modificateur et considérés plus spécifiquement comme solifluxion.

Exemples : réseaux de pierres triés, traînées, cercles de pierres non triés, thufurs.

Déflation Décrit une surface modifiée par le triage dû au soulèvement et à l'enlèvement des particules fines (du diamètre de l'argile ou du limon) meubles et sèches par l'action de turbulence et de tourbillonnement du vent. Le processus est présumé inactif.

Exemple : terrasse lacustre de déflation.

Chenaux d'érosion Décrit une surface modifiée par d'une série de chenaux abandonnés.

Ce terme s'applique aux plaines fluviales, aux terrasses et aux deltas. Le processus présumé est inactif.

Exemples : chenaux abandonnés sur une terrasse alluviale.

Reptation Décrit une surface modifiée par la formation de fractures de tension ou par de grandes masses, consolidées ou non consolidées, se déplaçant lentement vers le bas des pentes.

Les processus colluviaux résultant en de minces mouvements de surface ne sont pas décrits parmi les défaillances. Le processus est actif.

Exemple : les glissements.

Kettle Décrit une surface, un dépôt ou une caractéristique modifié par des dépressions laissées par la fonte de masses de glace.

Les dépressions peuvent être formées par la fonte de masses de glace enfouies dans les matériaux fluvio-glaciaires, glacio-lacustres ou dans le till glacial. Habituellement, les dépressions (appelées kettle ou marmite) ont des côtés abrupts et sont bordées par un changement de pente convexe abrupt. On les trouve dans une variété de formes et de dimensions allant des bassins arrondis aux vallées ramifiées. Le processus présumé est inactif.

Exemples : Plaine d'épandage et lacustre piqués, relief bosselé (kettle et marmites).

Karstification Décrit une modification des roches carbonatées et d'autres roches solubles, dont la surface est marquée par des caractéristiques d'affaissement et de dissolution.

Il s'applique aussi aux endroits où le roc est recouvert de matériaux non consolidés qui portent les marques de dépressions par affaissement formées antérieurement. Le processus présumé est actif.

Exemples : entonnoirs, dolines, uvalas.

Nivation Décrit une surface modifiée par l'action du gel, l'érosion et le déplacement de masse au-dessous et autour des congères, de façon à produire des creux tronqués, longitudinaux et circulaires.

Exemples : terrasses de nivation dans un colluvium, creux de nivation.

Chenaux d'écoulement souterrain Décrit une surface modifiée par de petits creux, généralement alignés le long du passage des eaux souterraines en mouvement qui emportent des particules fines non consolidées créant des vides dans lesquels s'effondre la surface du sol.

Cette modification se rencontre habituellement dans les limons lacustres, mais elle peut aussi affecter les alluvions, le loess et la cendre volcanique. Le processus présumé est actif.

Exemple : Tunnels clastiques dans une terrasse lacustre limoneuse.

Solifluxion Décrit une surface modifiée par le processus de lent mouvement gravitationnel vers le bas d'une pente de matériaux terreux saturés d'eau, non gelés, se comportant en apparence comme une masse visqueuse sur une surface de terrain gelé.

La solifluxion est communément associée aux processus de cryoturbation et de nivation qui se produisent en zones alpines et subalpines. Le processus présumé est actif.

Exemples : lobes, traînées, plaques, terrassettes.

Ravinage Décrit une surface modifiée par l'érosion fluviale, résultant en la formation d'étroits ravins parallèles et quasi-parallèles à bords escarpés, dans les matériaux consolidés et non consolidés. Le processus présumé est actif.

Exemple : terrasse lacustre ravinée.

Littoral Décrit une surface, un dépôt ou une caractéristique modifiée par l'action de la vague dans un plan d'eau qui a formée des dépôts de retrait, des plages de matériaux de retrait et des plates-formes découpées par la vague.

Les surfaces littorales se rencontrent principalement dans les étendues antérieurement inondées par la mer ou les lacs glaciaires. Le mécanisme est actif le long des littoraux actuels. Le processus présumé est actif.

Exemple : terrasse ou plage découpée ou déposée sur une couverture morainique.

Descripteurs qualificatifs

Un certain nombre de descripteurs ont été introduits pour qualifier les termes des matériaux génétiques ou les processus modificateurs. Les descripteurs ajoutent de l'information sur leur mode de formation ou leur environnement de déposition. Ils qualifient également l'état des processus génétiques ou modificateurs.

L'état présumément normal du processus (actif, inactif) est spécifié dans la définition de chaque modificateur. Là où l'état du processus actuel est différent de l'état normal on doit l'indiquer dans la description.

Clastique G Glaciaire, fluvio-glaciaire etc.

Processus A Actif, I Inactif

Glaciaire Utilisé pour qualifier les matériaux d'origine non glaciaire ou leurs modificateurs de processus lorsqu'il y a évidence directe que la glace du glacier a exercé une forte influence, quoique secondaire ou indirecte, sur le mode d'origine des matériaux ou le mode d'opération du processus. L'usage de ce qualificatif implique que la glace du glacier était près de l'endroit où le matériau se déposait ou de l'endroit où le processus avait lieu.

Fluvio-glaciaire Utiliser seulement là où les matériaux fluviatiles portent la marque évidente d'avoir été déposés, soit directement en avant de la glace du glacier, soit en contact avec elle. Au moins une des caractéristiques suivantes doit être présente :

Glacio-lacustre Utiliser là où il est clair que les matériaux lacustres ont été déposés au contact d'un glacier.

Une des caractéristiques suivantes doit être présente :

Glacio-marin Utiliser seulement là où il est clair que les matériaux d'origine glaciaire ont été déposés dans un environnement marin. Par exemple, les dépôts qui se sont formés dans l'eau à partir de glace flottante et des bancs en fusion. Ces sédiments peuvent être de mal triés et mal stratifiés à non triés et massifs; les coquillages présents seront généralement entiers et en position de croissance.

Chenaux de fonte glaciaires Utilisé pour indiquer la présence de chenaux d'écoulement d'eau de fonte des glaciers dans une unité où ils sont trop petits et/ou trop nombreux pour être indiqués individuellement par un symbole graphique.

Actif Utilisé pour indiquer toute indication de la nature répétitive d'un processus modificateur ou de la nature contemporaine du processus formant un matériau génétique.

Inactif Utilisé pour indiquer qu'il n'y a pas d'évidence que le processus modificateur est répétitif et aussi que le processus de formation des matériaux génétiques a cessé.

Conventions Cartographiques

Symboles cartographiques

Les exemples suivants servent à illustrer un système pour ordonner les symboles dans l'édition des cartes. Il présume que toutes les composantes du système seront utilisées (matériaux génétiques et leur classe de granulométrie ou de fibre, le modelé et leur pente, les processus modificateurs et leurs descripteurs qualificatifs).

( tGQeQ / tGQeQ 1- PQ ) ÷ GQe

tGQ eQ est le matériau de surface dominant (> 50 % et tGQ eQ 1 - PQ est le matériau sous-dominant). Il est rare que des matériaux qui occupent moins de 15 % de la superficie de la carte soient retenus pour la publication. (Les symboles graphiques offerts, Voir la Figure 72], fournissent un mécanisme pour décrire plusieurs de ces matériaux).

t -Modificateur du matériau génétique (granulométrie des matériaux détritiques et teneur en fibre des matériaux    organiques
G -Matériaux génétiques
e -Modelé
l -qualificatif de la pente (numérique)
P -Processus modificateur
Q -Descripteur qualificatif (en exposant)
GQe-Au dénominateur, il représente une unité stratigraphique sous-jacente.

Unités composées

Tous les terrains ne peuvent être représentés comme des unités simples parce que les unités de terrain se trouvent généralement en étendues trop petites pour être délimitées individuellement à l'échelle de la carte. Conséquemment, un système d'unités composées est employé, permettant de désigner jusqu'à trois types de terrain dans les limites d'une unité cartographique. Les proportions relatives de chaque type de terrain sont indiquées par les symboles =, / et //. Les composantes sont toujours indiquées dans leur ordre d'abondance décroissant.

= les composantes de chaque côté de ce symbole sont presque égales, chacune représentant de 45 à 55 % de la superficie.

/ la composante précédant ce symbole est plus abondante que celle qui suit; la première représente de 55 à 70 % de la superficie et la deuxième, de 30 à 45 %.

// la composante précédant ce symbole est beaucoup plus abondante que celle qui suit; la première représente de 70 à 90 % et la deuxième de 10 à 30 % de la superficie.

Données stratigraphiques

Les données stratigraphiques peuvent être présentées en supplément des données de surface. L'information stratigraphique doit être donnée pour les placages et les couvertures. Aussi, là où la profondeur de l'unité de surface est telle que la nature de l'unité sous-jacente peut être importante et/ou lorsqu'il paraît nécessaire d'indiquer le caractère de l'unité sous-jacente, l'information stratigraphique doit alors être indiquée.

Sur la carte, on utilise un trait horizontal pour séparer les composantes disposées en ordre stratigraphique. Lorsqu'il est approprié de le faire, le modelé peut être inscrit avec les unités sous-jacentes appropriées.

Si le type de matériau non consolidé se trouvant au-dessous d'une couverture de matériau génétique différent est inconnu, on indique seulement le modelé de ce matériau sous-jacent. Par exemple, Mb/h indique un matériau non consolidé bosselé, de type spécifique inconnu, en-dessous d'une couverture de matériaux morainiques.

Symboles graphiques

Les symboles graphiques ou cartographiques (voir la Figure 72) sont utilisés pour décrire les caractéristiques ou les processus du terrain qui expriment soit un facteur d'étendue limitée (par rapport à l'échelle) soit de simples points d'observation. Ceux-ci peuvent être de formes linéaires comme des eskers ou des crêtes morainiques, de l'information spécifique aux des endroits tels que les dépôts de gravier ou des dépressions de kettle, ou des détails supplémentaires sur l'histoire quaternaire comme des stries, des chenaux d'eau de fonte de glacier ou d'anciennes lignes de rivages.

Figure 72 Symboles graphiques ponctuels de formes de terrain.

La description de cette image suit

Symboles graphiques ponctuels de formes de terrain :

  • Couloir d'avalanche
  • Bloc erratique
  • Champs de blocs
  • Cicatrice de glissement de terrain
  • Cirque glaciare
  • Colline de drumlin ou drumlinoïde
  • Crag and tail
  • Dorsale mineuve (moraine terminale)
  • Reptation (la flèche indique la direction)
  • Dunes, actives
  • Dunes, inactives
  • Site fossilifère
  • Escarpement
  • Esker (direction connue)
  • Esker (direction inconnue
  • Glaciers rocheux
  • Karst
  • Large chenal de fonte glaciaire
  • Site anthropogénique
  • Limite d'une délimitation cartographique
  • Ligne de rivage
  • Gravière
  • Kettle
  • Petite dorsale morainique
  • Petite chenal de fonte glaciaire
  • Canelure
  • Rivinage
  • Strie glaciaire (directiondu glacier connue)
  • Strie glaciaire (directiondu glacier inconnue)
  • Chenal d'écoulemnt souterrain

La dimension des symboles graphiques varie avec le genre de symbole. Par exemple, les symboles qui représentent une certaine superficie comme l'affaissement ou les champs de blocs varient en dimension, alors que ceux qui servent d'observations ponctuelles et qui ne sont pas reliés à une étendue déterminée comme les sites fossilifères ou les karsts seront de dimension égale. Les symboles pour les caractéristiques linéaires comme les eskers, les ravins, les moraines terminales, varient en longueur, mais sont de largeur égale.

Source : Le système Canadien de classification des Sols (3ième éditions)

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