Glossaire des termes de la science des sols
- eau absorbée
- Eau retenue mécaniquement par un sol et qui possède des propriétés physiques sembables à celles de l 'eau ordinaire, dans les mêmes conditions de température et de pression.
- eau adsorbée
- Eau retenue par un sol sous l'action de forces physico-chimniques et qui possède des propriétés physiques très différentes de l'eau absorbée ou de l'eau liée par réaction chimnique dans les mêmes conditions de température et de pression.
- eau capillaire
- (désuet) L'eau retenue dans les micropores d'un sol. généralement par une tension supérieure à 60 cm (24 po) d'eau.
- eau disponible
- Fraction de l'eau du sol qui peut être absorbée facilement par les racines des plantes. Pour la plupart des chercheurs, ce terme désigne l'eau retenue par le sol jusqu'à une pression maximale d'environ 15 bars. Voir aussi - capacité au champ - tension de l'eau du soil.
- eau du sol
On entend par eau du sol la solution d'équilibre qui se trouve dans le sol; le composé H2O en état chimique pur s'indique par le terme, eau pure. L'eau du sol est soumise à plusieurs champs de force exercés par la phase solide du sol, les sels dissous, la pression extérieure des gaz et le champ gravitationnel. On peut exprimer quantitativement ces effets en attribuant à chacun une valeur potentielle particulière (voir ci-dessous et au Tabeau 4). La somme de ces composantes est appelée potentiel total de l'eau du sol.
- potentiel total de l'eau du sol (total potential of soil water )
- potentiel osmotique (osmotic potential )
- potentiel de gravité (gravitational potential)
- potentiel capillaire, de matrice, matric potential (capillary potential)
- potentiel à la pression des gaz (gas pressure potential)
- tention (pression) de l'eau du sol (soil water pressure)
- pression osmotique (Osmotic pressure)
- pression totale (total pressure)
- charge hydraulique (hydraulic head)
- teneur en eau (water content )
- capacité différentielle de rétention (differential water capacity)
Quantité de travail qu'il faut fournir par quantité unitaire d'eau pure pour transporter de façon réversible et isothermique une quantité infinitésimale d'eau d'un bassin d'eau pure, d'une élévation donnée et à la pression atmosphérique, jusqu'à l'eau du sol située au point à l'étude. Le potentiel total est la somme des potentiels suivants:
Quatité de travail qu'il faut fournir par quantité unitaire d'eau pure pour transporter de façon réversible et isothermique une quantité infinitésimale d'eau d'un bassin d'eau pure, d'une élévation donnée et à la pression atmosphérique, à un bassin d'eau de composition identique à l'eau du sol située au point à l'étude, mais en tout autre qualité identique à l'eau du bassin de réference.
Quantité de travail qu'il faut fournir pour transporter de façon réversible et isothermique une quantité infinitésimale d'eau, de composition identique à l'eau du sol, d'un bassin d'une élévation donnée et à la pression atmosphérique, à un bassin semblable de même élévation que le point à l'étude.
Quantité de travail qu'il faut fournir par quantité unitaire d'eau pure pour transporter de façon réversible et issothermique une quantité infinitésimale d'eau, de composition identique à l'eau du sol, d'un bassin d'une élévation et à une pression extérieure des gaz égales à celles du point à l'étude. jusqu'à l'eau du sol.
ll n'est tenu compte de cette composante du potentiel total que lorsque la pression extérieure des gaz diffère de la pression atmosphérique comme, par exemple, dans un tensiométre à membrane. Aucun terme et aucune définition spécifiques ne sont donnés pour ce potentiel.
Pression positive ou négative (tention), par rapport à la pression extérieure des gaz sur l'eau du sol, qu'il faut exercer sur une solution de même composition que l'eau du sol pour que la solution soit en équilibre avec l'eau du sol, à travers une membrane poreuse perméable. Elle peut correspondre au potentiel capillaire (de matrice)défini plus haut.
Pression qu'il faut exercer sur un bassin d'eau de composition identique à l'eau du sol pour qu'il soit en équilibre, à travers une membrane semiperméable, avec un bassin d'eau pure (semiperméable seulement à l'eau). Elle peut correspondre au potentiel osmotique défini plus haut.
Pression, positive ou négative, par rapport à la pression extérieure des gaz sur l'eau du sol, qu'il faut exercer sur un bassin d'eau pure pour que ce dernier soit en équilibre, à travers une membrane semiperméable, avec l'eau du sol. La pression totab est donc égale à la somme de la tension (pression) de l'eau du sol et de la pression osmotique. On peut aussi l'obtenir en mesurant la pression partielle de la vapeur d'eau en équilibre avec l'eau du sol. Elle peut correspondre au potentiel total défini ci-dessus, lorsque le potentiel de gravité et le potentiel à la pression extérieure des gaz sont négligeables.
Elévation, par rapport à un niveau de référence donné, à laquelle l'eau se maintient dans un piézomètre relié au point à l'étude dans le sol. Cette définition peut aussi s'appliquer au sol situé audessus de la nappe phréatique en remplaçant le piézomètre par un tensiomêtre. La charge hydraulique, dans des systèmes à la pression atmosphérique, peut correspondre au patentiel exprimé comme une hauteur d'une colonne d'eau. Plus spécifiquement, elle peut correspondre à la somme des potentiels de gravité et capillaire (de matrice), et peut être appelée potentiel hydraulique.
Quantité d'eau perdue par un échantillon de sol séché jusqu'à poids constant, à 105oC; on l'exprime soit en poids d'eau par poids unitaire de sol sec, soit en volume d'eau par unité de volume brut de sol. La courbe de la tension (pression) de l'eau du sol en fonction de la teneur en eau s'appelle la courbe de rétention d'eau, parfois la courbe caractéristique de l'eau du sol. On obtient une courbe de désorption ou d'adsorption selon qu'elle est établie en fonction de teneurs en eau décroissantes ou croissantes.
Valeur absolue du taux de variation de la teneur en eau en fonction de la tension (pression) de l'eau du sol. L'expression de la capacité de rétention, à une teneur en eau donnée, dépendra de la courbe de désorption ou d'adsorption employée. ll faut distinguer la capacité de rétention volumétrique de la capacité de rétention spécifique.
- conductivité hydraulique (hydraulic conductivity)
- capacité de diffusion de l'eau dans le sol (soil water diffusivity)
Facleur de proportionnalité de la loi de Darcy appiquée à l'écoulement visqueux de l'eau dans le soi, c'est-à-dire la vitesse d'écoulement de l'eau par unité de gradient du potientiel hydraulique. S'il est nécessaire d'établir une distinction entre la viscosité du fluide et la conductivité du milleu, il convient de définir la perméabilité (ou perméabilité intrinsèque) du sol comme étant le produit de la conductivité (exprimée en g¹ cm ³ sec) et de la viscosité (en poises). ll est souvent utile, pour résoudre l'équation différentiell partielle d'un écoulement non continu dans un sol non saturé, d introduire une variable appelée la capacité de diffusion de l'eau dans le sol.
Rapport de la conductivité hydraulique à la capacité de rétention différentielle de l'eau (exprimées en unités compatibles), ou la vitesse d'écoulement de l'eau par unité de gradient de la teneur en eau, en l'absence d'autres champs de force.
- eau hygroscopique
- Eau adsorbée par un sol sec dans une atmosphère d'une humidité relative élevée; eau perdue par un sol séché à l'air lorsqu'il est chauffé à 105°C eau retenue par le sol lorsque ce dernier est en équilibre hygroscopique avec une atmosphère d'une humidité relative déterminée à une température déterminée, généralement de 98% à 25°C.
- eau libre / eau de gravité
- Eau qui pénètre dans le sol, y circule et s'en échappe sous l'effet de la gravité.
- eau pelliculaire
- Couche d'eau entourant les particules du sol et dont l'épaisseur varie de 1 ou 2 à 100 ou plus de couches moléculaires. On la considère généralement comme l'eau qui demeure après le drainage, car on ne peut pas l'identifier en sol saturé.
- eau souterraine
- Eau qui s'infiltre ou se maintient dans le sol et les strates sous-jacentes. Cette eau libre peut s'écouler par gravité.
- échange cationique
- Échange de cations entre une solution et la surface de toute substance surfactive comme les colloïdes de l'argile et les colloïdes organiques.
- écologie
- Étude des rapports entre les organismes et leur milieu.
- écoulement à non-saturation
- Écoulement de l'eau dans un sol quin'est pas saturé.
- écoulement concentré
- Écoulement dans un lit relativement étroit d'une quantité assez importante d'eau d'accumulation. ll provoque souvent une forte érosion et un fort ravinement.
- écoulement souterrain
- Écoulement de l'eau en direction d'un cours d'eau après infiltration dans le sol.
- édaphique
- (1) Qui a rapport au sol. (2) Résultant ou ayant subi l'influence de facteurs inhérents au sol ou à d'autres substrats, par opposition aux facteurs climatiques.
- édaphologie
- Science qui a pour objet l'étude de l'influence des sols sur les organismes vivants, en particulier les plantes, et de l'utilisation agricole du sol par l'homme.
- efficacité d'irrigation, rendement de l'irrigation
- Rapport de la quantité d'eau réellement absorbée par les plantes cultivées sur une surface irriguée à la quantité d'eau dérivée de la source d'alimentation pour l'irrigation de cette même surface.
- élément majeur
- Élément chimique nécessaire à la croissance des plantes en quantités importantes, généralement supérieures à 1 ppm dans la plante, et appliqué d'ordinaire artificiellement par amendement ou par chaulage des terres. Le terme «majeur» se rapporte à la quantité requise et non à la nécessité de l'élément pour la plante. Voir aussi oligo-élément.
- élément mineur
- Voir oligo-élément.
- élément nutritif assimilable
- Fraction d'un corps simple ou d'un composé du sol qui peut être tacilement absorbée et assimilée par les plantes. (Ne pas confondre «assimilable» avec «échangeable».)
- élément trace (désuet)
- Voir oligo-élément.
- éluviation
- Transport des matériaux du sol, en suspension ou en solution dans le sol, sous l'action de l'écoulement descendant ou latéral de l'eau.
- en dalles
- Voir fragments grossiers.
- en plaquettes
- Se dit de fragments de schiste, de grès ou de calcaire, minces et plats, d'une longueur allant jusqu'à 15 cm (6 po).
- endoenzyme
- Enzyme produit dans une cellule et qui ne diffuse pas à l'extérieur.
- endotrophe
- Qui se nourrit ou qui reçoit de la nourriture de l'intérieur. Par exemple, dans le cas d'une mycorhize, les champignons ou leurs hyphes qui reçoivent de la nourriture des racines des plantes.
- énergie de réseau
- Énergie nécessaire pour écarter les ions d'un cristal à une distance infinie l'un de l'autre.
- engorgé
- Saturé d'eau.
- engrais
- Tout matériau organique ou minéral, d'origine naturelle ou synthétique, qu'on ajoute à un sol pour compenser les carences de certains éléments essentiels à la croissance des plantes.
- engrais vert
- Matière végétale incorporée à l'état vert dans le sol, afin de l'amender.
- entrave (résistance à l'écoulement)
- Force qui ralentit l'écoulement de l'eau ou de l'air à la surface du sol.
- envasement
- Dépôt de sédiments portés par l'eau dans les cours d'eau, les lacs, les réservoirs et les plaines d'inondation, résultant généralement du ralentissement du courant d'eau.
- enzyme
- Substance protéique produite par un organisme et qui agit comme catalyseur. Voir aussi enzyme d'induction , enzyme de constitution, endoenzyme, et exoenzyme.
- enzyme d'induction
- Enzyme produit par un organisme en réponse à son substrat ou à une substance de même nature.
- enzyme de constitution
- Enzyme dont la synthèse est indépendante de la présence d'un substrat spécifique.
- épandage fluvio-glaciaire
- Sédiments transportés d'un glacier par un courant d'eau et déposés sous forme de drift stratifié en minces couches inclinées. Le calibre des particules peut aller des blocs rocheux au limon.
- érodable
- Qui peut être érodé. Cette qualité s'exprime par des termes comme très érodable et peu érodable.
- éroder
- Dégrader ou réduire le relief terrestre par l'action du vent, de l'eau ou d'autres agents.
- érosion
- Usure du relief terrestre par les eaux courantes, le vent, la glace ou d'autres agents géologiques y compris des processus comme la reptation gravitationnelle.
- Décollment et transport du sol ou de la roche par l'eau, le vent, la glace ou la gravité.
Les termes suivants décrivent les différents types d'érosion hydrique :
- érosion accélérée Érosion beaucoup plus rapide que l'érosion géologique normale, due surtout aux activités de l'homme et des animaux.
- érosion géologique Érosion normale ou naturelle, due à des processus géologiques étalés sur de longues périodes géologiques et dont le résultat est une usure des montagnes, la dissection des plaines et la construction de plaines d'inondation et de plaines littorales. Synonyme d'érosion naturelle.
- érosion en ravins Processus d'érosion dans lequel l'eau s'accumule dans des sillons et, dans des périodes très courtes, emporte le sol des sillons et creuse des ravins de profondeurs variables, allant d'environ 0,3 m (1 pi) à 30 m (100 pi).
- érosion naturelle Usure du relief terrestre par l'action de l'eau, de la glace ou d'autres agents naturels, dans des conditions écologiques, comme le climat et la végétation, naturelles, non modifiées par l'homme. Synonyme d'érosion géologique.
- érosion normale Érosion progressive et lente des terres utilisées par l'homme; elle n'excède que de peu l'érosion naturelle. Voir érosion naturelle.
- érosion en rigoles Formation de nombreux petits sillons de quelques centimètres de profondeur; cette forme d'érosion se rencontre surtout sur les sols cultivés depuis peu. Voir aussi rigole.
- érosion en nappe Enlèvement d'une couche plus ou moins uniforme de sol de surface par l'eau de ruissellement.
- érosion par éclaboussement Rebondissement de petites particules du sol provoqué par le choc des gouttes de pluie sur des sols très humides. Ces particules peuvent ensuite être transportées par ruissellement en surface.
- érosion accélérée
- Érosion beaucoup plus rapide que l'érosion géologique normale due surtout aux activités de l'homme et des animaux.
- érosion en nappe
- Enlèvement d'une couche plus ou moins uniforme de sol de surface par l'eau de ruissellement.
- érosion en nappe
- Voir érosion (2).
- érosion en ravins
- Voir érosion (2).
- érosion en rigoles
- Formation de nombreux petits sillons de quelques centimètres de profondeur; cette forme d'érosion se rencontre surtout sur les sols cultivés depuis peu. Voir aussi rigole.
- érosion en rigoles
- Voir érosion (2).
- érosion géologique
- Érosion normale ou naturelle, due à des processus géologiques étalés sur de longues périodes géologiques et dont le résultat est une usure des montagnes, la dissection des plaines et la construction de plaines d'inondation et de plaines littorales. Synonyme d'érosion naturelle.
- érosion géologique
- Voir érosion (2).
- érosion naturelle
- Usure du relief terrestre par l'action de l'eau, de la glace ou d'autres agents naturels, dans des conditions écologiques comme le climat et la végétation, naturelles, non modifiées par l'homme. Synonyme d'érosion géologique.
- érosion normale
- Érosion progressive et lente des terres utilisées par l'homme; elle n'excède que de peu l'érosion naturelle. Voir érosion naturelle.
- érosion par éclaboussement
- Rebondissement de petites particules du sol provoqué par le choc des gouttes de pluie sur des sols très humides. Ces particules peuvent ensuite être transportées par ruissellement en surface.
- érosion par éclaboussement
- Voir érosion (2).
- esker
- Remblai étroit et sinueux formé de strates irrégulières de sables, de graviers et de cailloux déposés sous les glaciers par un cours d'eau de fonte à débit rapide.
- espace porifère
- Quantité totale d'espace qui n'est pas occupée par les particules de sol, dans un volume brut donné de sol.
- étage
- Subdivision de profondeurs utilisée dans la classification des sols organiques. (1) étage supérieur : Couche de tourbes d'une épaisseur de 40 cm (16 po). (2) étage intermédiaire : Étage immédiatement sous-jacent à l'étage supérieur. ll a 80 cm (32 po) d'épaisseur ou il descend jusqu'à un contact lithique ou hydrique La classification par grands groupes des sols organiques est généralement basée sur cet étage particulier. (3) étage inférieur : Étage sous-jacent à l'étage intermédiaire. ll a 40 cm (16 po) d'épaisseur ou it descend jusqu'à un contact lithique ou hydrique. La classification par sous-groupes des sols organiques est partiellement basée sur cet étage.
- état d'ameublissement
- Condition physique du sol en ce qui a trait à ses qualités pour le labour, l'ensemencement, l'émergence des pousses et la pénétration des racines.
- eubatéciales
- Ordre de la classe des Schizomycètes. Bactéries vraies.
- eutrophe
- Dont les concentrations en éléments nutritifs sont optimales ou presque optimales pour la croissance des plantes et des animaux. Se dit des solutions nutritives ou de sols.
- évapotranspiration
- Pertes d'eau sur une surface donnée et en un temps donné, par évaporation à la surface du sol et par transpiration des plantes. L'évapotranspiration potentielle est la transpiration maximale, dans des conditions atmosphériques données, sur un sol portant une végétation basse bien pourvue d'eau et ne recouvrant pas entièrement le sol.
- évapotranspiration potentielle
- Voir évapotranspiration.
- exoenzyme
- Enzyme qui est diffusée par un micro-organisme dans son milieu de croissance. Enzyme qui agit à l'extérieur de la cellule.
- extrait de saturation
- Extrait d'un échantillon de sol qu'on a saturé d'eau.
- extrait de sol
- Solution extraite d'un sol ou d'une suspension de sol, par filtration, centrifugation, aspiration ou pressage.